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 Interview dans Ouest France [spoiler]

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clémence
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clémence


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MessageSujet: Interview dans Ouest France [spoiler]   Interview dans Ouest France [spoiler] I_icon_minitimeJeu 07 Mai 2009, 10:31


Cette interview exclusive de Mylène Farmer a été réalisée lundi 4 mai,
au lendemain de son deuxième concert niçois, dans l’hôtel où elle
séjournait, à Saint-Paul-de-Vence, près de Nice.





Comment vous sentez-vous après ces deux premiers concerts niçois ?


Fatiguée et soulagée. Le plus dur, c’est le premier spectacle. Avant, la peur
m’habite. C’est une grosse machinerie qui impose que les choses soient,
au départ, bridées. Il faut ensuite passer de la répétition à la
légèreté, dépasser le côté robotisé. Il y a un gros travail sur
l’image, sur chaque tableau, avec toujours l’objectif d’offrir du rêve.

C’est un défi physique important ?


Six mois d’entraînement, avec un coach, mon coach. Essentiellement de
l’endurance. C’est fondamental avec une telle énergie. Chanter et
danser à la fois n’est pas simple.

A la moitié du
spectacle,
on entre dans une phase intimiste, avec des ballades. Un
moment qui semble vous procurer de l’émotion, vous embrumer les yeux…



Ceux qui ne m’aiment pas vont forcément trouver ça forcé. Mais même en
répétition, ça me prend. Car nous sommes dans un moment de
dépouillement, dans la fragilité de l’âme. Un moment de partage avec le
public (qui chante beaucoup à ce moment là, N.D.L.R.). Je crois que
l’émotion passe à travers le piano d’Yvan Cassar, qui est un grand
pianiste, et dans les mots. On raconte sa propre histoire et chacun
peut inventer la sienne à travers les mots.


Le public est, en quelque sorte, plongé dans un tourbillon sonore et visuel quasi hypnotique.
Vous l’avez voulu ainsi ?

J’espère ne pas en avoir trop fait. L’idée, sans vouloir être prétentieuse, est de titiller l’imaginaire, l’inconscient.

Quelle est la base de départ de ce spectacle ?


Vous savez, nous sommes réceptifs à ce qui nous marque profondément, dans la
littérature, le cinéma, l’art. Outre des désirs picturaux, je voulais
arriver à quelque chose de contemporain, avec des symboles forts.
Après, ça se construit comme un collier de perles.


Ce qui domine, dans le décor, ce sont deux grands squelettes…


Les squelettes, ce sont mes écorchés, inspirés par une sculpture du XVe
siècle, qui existe dans une église en France. Après nous avoir écouté,
Laurent (Boutonnat) et moi, Mark Fisher (concepteur du décor) nous a
présenté cette œuvre, appelée « Le transit ». On lui a dit, il nous la
faut, en immense… L’écorché, c’est le passage entre l’homme et le
squelette, c’est la mort dans une certaine légèreté.



Il y a aussi un tableau animé, qui apparaît à la fin de « Ainsi sois-je », impressionnant et lugubre…


Il nous a été proposé par Alain Escalle (concepteur des décors). Une
errance de personnages sur une plage. Une image très retravaillée par
Alain de manière à le rendre, comment dire, fantomatique.

On va encore vous reprocher de tirer vers le lugubre, voire le morbide…


L’idée d’expliquer cela m’est difficile. Comment dire ? Pour moi, ce n’est pas
morbide. Je veux simplement faire appel, encore une fois, à
l’imaginaire, à l’inconscient. Bien sûr, cela draine des symboles.
Mais, à chacun de se les approprier comme il l’entend. Ce n’est pas un
passage en force. L’envie de choquer ne fait pas partie de moi. Mais
l’envie de faire réagir, si ! C’est une manière de se sentir vivant.
Dans mon dernier clip, la danse des squelettes est ludique.


Et c’est vrai, qu’en tenue d’écorché, vous êtes plutôt sexy…


(Elle sourit). Autant qu’à être terrifié par la mort, parce qu’elle est
inéluctable, autant le prendre avec légèreté, autant en rire. Même si
ce n’est pas tous les jours facile…

Est-ce que vous vous censurez parfois ?



Je crois qu’il y a toujours un peu d’auto-censure. Mais chez moi, cela
arrive plutôt dans mes mots. Je vous donne un exemple. Dans « C’est une
belle journée », je chante « C’est une belle journée/Je vais me
coucher. » J’avais d’abord écrit, avec cynisme et dérision : « C’est
une belle journée/Je vais me tuer. » Je me suis dit que cela allait
peut-être trop loin, qu’il y avait des vies fragiles, que cela pouvait
avoir des incidences. Donc, j’ai changé mon texte. Par contre, un sexe
peut apparaître sur un écran, s’il n’est pas obscène, il n’y a aucun
problème, cela fait partie de la vie.

Il y a beaucoup de représentations du corps dans votre spectacle. Par exemple, les images
d’un couple qui s’attire et se repousse. Et surtout la trentaine de
poupées nues, grandeur humaine, qui vous ressemblent, exposées dans une
immense bibliothèque en fond de décor…



Le corps dans sa plénitude, puis dans sa décomposition avec l’écorché. Le vie faite de
contorsions… Le couple en images que vous évoquez, ce sont deux
danseurs. Ils expriment des sentiments d’amour et des expressions de
douleur. Parce que l’amour intègre aussi le sentiment de douleur.


Pour résumer, votre univers est beaucoup un univers d’amour et de fantastique, non ?



J’adore le fantastique, dans le sens magique du terme, c’est-à-dire qui nous
transporte hors de la réalité. J’ai été bercée par Edgar Poe et je
continue à le lire et à le relire. Comme Stefan Zweig, comme Kafka.
J’ai aussi adoré une série que j’ai découverte il y a peu, qui
s’appelle, en français, La caravane de l’étrange. Sur un
cirque itinérant, bizarroïde. Cela pullule de symboles, avec ce qui
fait un cirque, un côté hyper-sensible et effrayant. C’est très bien
réalisé. Un vrai voyage, métaphysique à souhait. J’aime ces univers.


Pour revenir concrètement au concert, aujourd’hui n’avez pas l’impression de
plus créer l’événement avec vos spectacles qu’avec vos disques ?



D’abord, la scène est la création ultime. Personne n’entrave quoique ce soit.
Quant à l’émotion, elle est d’abord générée par le concert, par ce qui
se passe avec le public. Ensuite, il ne faut pas être dupe. C’est une
évidence que l’économie du disque s’écroule. C’est une réalité avec
laquelle il faut composer.

A ce propos, vous remplissez deux Stade de France en quelques heures et abordez une
tournée de 32 concerts tous complets ou presque. L’engouement ne
faiblit pas. Impressionnant, non ?



Cela m’émeut. En toute humilité, je me dis pourquoi moi ? Mais je n’ai jamais pensé que
le public était acquis. Ce serait une erreur totale. Il peut être déçu.
Il peut y avoir des hauts et des bas. Bien sûr, on a envie de durer,
c’est humain, mais ça ne me hante pas. On ne peut pas forcer les
choses. On peut engendrer. On peut décourager. Mais on est pas maître
de sa vie. Par contre, pour durer, la chose fondamentale, c’est le
travail. C’est une certitude. Cela se passe parfois dans la souffrance.
Mais ça vaut le coup.

Même si cela peut vous valoir de vivre
dans un « Paradis inanimé », comme vous le chantez dans votre dernier
album. En quelques mots, être une star, c’est être seul ?



J’aurais pu choisir, un moment, une autre carrière, à l’international. J’ai
souhaité rester sur la France, même si la Russie s’est offerte à moi un
peu plus tard. Donc, j’aurais pu encore aller plus loin. Cela dit, je
crois avoir toujours été un être solitaire avec, en même temps, une
grande envie et un grand besoin de l’autre. Il faut juste bien choisir.
Quoiqu’il en soit, je crois que les êtres humains ont un peu tous les
mêmes appréhensions, les mêmes démons.


L’une des principales surprises de votre dernier album, c’est le côté
révolutionnaire dans deux-trois titres comme « Réveiller le monde » où
vous chantez : « Réveiller le monde/Rêver d’un autre été (…)/Révolus
les mondes/Sans une révolution. » Surprenant ?



Je ne suis pas sûre de vouloir porter ce chapeau… Mais j’aime l’idée de la
révolution, d’un peuple qui se soulève. J’aime le mouvement de masse.
C’est une envie. Une espèce de cri de bête. Pas un message politique.
Un regroupement est une force incroyable alors que parfois l’homme dans
son individualité me terrifie.
On ne peut finir cette interview sans se rappeler que vous avez du sang breton, par
votre mère, qui vit en Bretagne. Que pensez-vous avoir de breton en
vous ?


(Elle sourit) La ténacité, le sens des valeurs
profondes de la terre. Et puis… j’adore les crêpes ! Ma mère vit du
côté de Pleyben. Enfant, j’ai passé mes vacances en Bretagne, à la
ferme. J’adore les paysages tourmentés de la Bretagne.

Propos recueillis par Michel TROADEC.

source:ouest france.fr

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDetFdj_-Mylene-Farmer-la-scene-est-la-creation-ultime_39382-924419_actu.Htm

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MessageSujet: Re: Interview dans Ouest France [spoiler]   Interview dans Ouest France [spoiler] I_icon_minitimeJeu 07 Mai 2009, 17:51

J'ai bcp aimé cette interview même si parfois elle a tendance à radoter notre Mylène...
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nicolas
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MessageSujet: Re: Interview dans Ouest France [spoiler]   Interview dans Ouest France [spoiler] I_icon_minitimeJeu 07 Mai 2009, 19:37

Sympa cette interview Wink
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MessageSujet: Re: Interview dans Ouest France [spoiler]   Interview dans Ouest France [spoiler] I_icon_minitimeJeu 07 Mai 2009, 21:28

Mélusine82 a écrit:
J'ai bcp aimé cette interview même si parfois elle a tendance à radoter notre Mylène...


Oui; c est toujours les mêmes thèmes qui reviennent; mais elle se répète pour insister sur certains points je pense.

Je suis étonnée qu elle ait parlé de sa mère.
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MessageSujet: Re: Interview dans Ouest France [spoiler]   Interview dans Ouest France [spoiler] I_icon_minitimeJeu 07 Mai 2009, 23:15

Tristana a écrit:
Mélusine82 a écrit:
J'ai bcp aimé cette interview même si parfois elle a tendance à radoter notre Mylène...


Oui; c est toujours les mêmes thèmes qui reviennent; mais elle se répète pour insister sur certains points je pense.

Je suis étonnée qu elle ait parlé de sa mère.

Pourquoi n'en parlerait-elle pas? Les journalistes lui ont posé une question en mentionnant sa mère, elle leur répond par une réponse dans laquelle figure sa mère.

Les rapports ont été houleux à une époque, mais qui n'en a pas avec ses parents? Maintenant tout semble aller pour le mieux et on peut s'en réjouir! Interview dans Ouest France [spoiler] 696275
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Tristana
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MessageSujet: Re: Interview dans Ouest France [spoiler]   Interview dans Ouest France [spoiler] I_icon_minitimeVen 08 Mai 2009, 08:36

Mélusine82 a écrit:
Tristana a écrit:
Mélusine82 a écrit:
J'ai bcp aimé cette interview même si parfois elle a tendance à radoter notre Mylène...


Oui; c est toujours les mêmes thèmes qui reviennent; mais elle se répète pour insister sur certains points je pense.

Je suis étonnée qu elle ait parlé de sa mère.

Pourquoi n'en parlerait-elle pas? Les journalistes lui ont posé une question en mentionnant sa mère, elle leur répond par une réponse dans laquelle figure sa mère.

Les rapports ont été houleux à une époque, mais qui n'en a pas avec ses parents? Maintenant tout semble aller pour le mieux et on peut s'en réjouir! Interview dans Ouest France [spoiler] 696275

Dans le sens ou avant; on ne lui posait jamais ce genre de questions et que Mylène ne mentionnait jamais sa famille. Comme tu le dis; tant mieux que tout aille bien Wink
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MessageSujet: Re: Interview dans Ouest France [spoiler]   Interview dans Ouest France [spoiler] I_icon_minitimeLun 11 Mai 2009, 21:15

Merci pour cette article.
C'est vrai que ca fait bisar qu'elle parle ou habite sa mere et qu'elle en parle, mais c'est cool !!
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MessageSujet: Re: Interview dans Ouest France [spoiler]   Interview dans Ouest France [spoiler] I_icon_minitime

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